Ce sont des inquiétudes que les élèves auraient préféré ne pas ramener dans leurs cartables. Incendies, sécheresse, orages meurtriers…, la carte postale est noircie, l’urgence du dérèglement climatique est là, sous leurs yeux. Diane Granoux, enseignante d’histoire-géographie au lycée Eugène-Hénaff de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), relève dans ses rangs la montée d’une «éco-impuissance». «Ce qui me frappe est leur pessimisme. Les élèves disent souvent : “De toute façon il n’y a rien à faire”», constate la membre du collectif Enseignant.e.s pour la planète. Une résignation difficile à gérer. Alors elle prend le temps, écoute, met en perspective sans avoir de réponses toutes faites, de solutions. Elle en fait une priorité «quitte à un peu moins parler de la guerre du Vietnam».
Plus sensibilisés, les élèves n’en sont pas pour autant plus «compétents», remarque Jérémy Destenave, professeur de sciences de la vie et de la Terre (SVT) dans un collège de Dordogne : «80% me disent que le réchauffement climatique est à cause du trou dans la couche d’ozone.»
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