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Face aux groupes de niveau, des syndicats enseignants organisent la «résistance» contre «une réforme populiste»

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Alors que la réforme défendue par Gabriel Attal est censée entrer en vigueur au collège à la rentrée prochaine, des syndicats n’en démordent pas et comptent multiplier les actions d’opposition. En commençant par la tenue d’une manifestation nationale le 25 mai.
Lors d'une manifestation à Paris, le 2 avril. (Eric Broncard /Hans Lucas. AFP)
publié le 14 mai 2024 à 20h38

Sur une table au fond de la salle, des chouquettes et du café attendent les journalistes venus écouter la conférence de presse organisée par la Fédération syndicale unitaire (FSU). Patatras : les intervenants viennent à peine de prendre la parole que, tout à coup, le meuble s’effondre avec fracas, déversant tout son contenu sur le sol. «Voilà une allégorie du choc des savoirs voulu par le gouvernement, même si ce qui vient de se passer fait moins de dégâts que cette réforme», ironise Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, première organisation dans le second degré.

Ce mardi 14 mai, à Paris, plusieurs représentants sont regroupés autour d’un mot d’ordre clair : la «résistance» contre le «choc des savoirs» et notamment la mise en place, dès la rentrée prochaine, de groupes de niveau (depuis renommés «groupes de besoin» puis «groupes») en cours de mathématiques et de français au collège. La réforme concernera les élèves de sixième et de cinquième à partir de septembre, puis sera étendue à ceux de quatrième et troisième en 2025.

«Rabougrissement»

Pour défendre son projet, Gabriel