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Interview

Financement public de l’enseignement privé : «Le moment est venu de revoir le modèle», plaide le député LFI Paul Vannier

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Coauteur d’un rapport parlementaire sur le sujet, publié plus de deux mois après l’affaire Oudéa-Castéra, l’insoumis déplore le manque de transparence de l’Etat et des collectivités. Il propose d’interdire les subventions facultatives aux établissements privés et d’imposer un malus à ceux qui ne jouent pas le jeu de la mixité sociale.
Le cas du collège privé Stanislas, en février 2024, avait mis sous le feu des projecteurs la question du financement public de l'enseignement privé sous contrat. (Riccardo Milani/Hans Lucas. AFP)
publié le 1er avril 2024 à 18h05

Six mois de travail, 43 auditions et encore pas mal d’interrogations. Les députés Paul Vannier (LFI) et Christopher Weissberg (Renaissance) présenteront mardi 2 avril, en commission des affaires culturelles et de l’éducation, le rapport de leur mission d’information sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat. Un sujet devenu brûlant en début d’année, avec l’arrivée d’Amélie Oudéa-Castéra au ministère de l’Education nationale, mais qui conserve encore sa part de mystère. Dans un entretien à Libération, Paul Vannier déplore que la crainte de rouvrir la guerre scolaire alimente l’opacité de ce système qui ne tient pourtant que grâce à l’argent public.

Pourquoi ce rapport sur le financement du privé, moins d’un an après celui de la Cour des comptes ?

Je pense que nous sommes à la fin d’un cycle de quarante ans, commencé avec le projet de loi Savary [qui visait, en 1984, à créer un «service public unifié et laïque de l’éducation nationale», ndlr]