Lutter pour que les filles se réapproprient les cours de récréations. Voilà le programme qui déchaîne les passions au sein de la droite réactionnaire face à l’expérimentation qu’a mise en place la mairie de Strasbourg depuis plusieurs mois. Des gilets équipés de GPS sont proposés à des élèves de plusieurs écoles primaires afin de comprendre les déplacements et l’occupation de l’espace dans les cours durant la récréation. Ceci dans le but d’obtenir des données objectives : une minorité de garçons plus âgés s’approprient une majorité de l’espace disponible et une majorité de filles, et de garçons plus jeunes, seraient relégués dans les coins.
Pour la recherche et pour la mairie de Strasbourg, l’idée est de pouvoir vérifier si, après un réaménagement de l’espace puis des formations pour les personnels scolaires, les comportements des enfants évoluent et les inégalités se réduisent. Pour une partie de la presse de droite, l’initiative serait vaine et mettrait même les enfants en danger.
De quoi s’agit-il ?
Cette expérimentation a lieu dans le cadre plus large d’une refonte des cours d’école, dite «cours Oasis», votée en 2021 par la ville alsacienne. Au-delà de l’objectif premier de ce programme, la végétalisation, la mairie de Strasbourg en a profité pour vérifier si «changer l’espace pouvait également permettre de changer les rapports sociaux». «On sait, notamment grâce à des