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Colère

Grève à l’Education nationale : 47 % des enseignants mobilisés dans le secondaire ce jeudi

Dopée par les polémiques suscitées par la nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra, la mobilisation des professeurs s’annonce «massive» ce jeudi 1er février dans le premier degré comme dans le second, selon les syndicats.
Grève et manifestation de syndicats enseignants, pour réclamer le retrait du projet de réforme du lycée professionnel, à Paris, le 12 décembre 2023. (Denis Allard/Libération)
publié le 1er février 2024 à 11h41

Ils manifestent pour l’amélioration de leurs conditions de travail et l’augmentation de leurs salaires, mais aussi pour exprimer leur exaspération vis-à-vis de leur nouvelle ministre, Amélie Oudéa-Castéra, au cœur de multiples polémiques depuis sa prise de fonction. Selon les premiers chiffres communiqués par le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, 47 % des enseignants de collèges et lycées sont en grève ce jeudi 1er février. Une mobilisation «massive» qui témoigne d’une «grande colère» des professionnels de l’Education nationale, affirme le syndicat sur le réseau social X (anciennement Twitter). Dans le premier degré (maternelle et élémentaire), 40 % des enseignants sont en grève, selon une estimation établie mardi par le premier syndicat du secteur, FSU-Snuipp, qui annonce un mouvement «très suivi», avec 65 % de grévistes à Paris et plus de 50 % dans le Val-de-Marne par exemple.

De son côté, le ministère recense un taux moyen d’enseignants grévistes de 20,11% dans les écoles maternelles et élémentaires, deux fois inférieur aux projections syndicales. Dans les collèges et lycées, ce taux moyen est estimé à 20,40%.

Les enseignants veulent lancer «un avertissement au gouvernement», qui «reste sourd». «La situation s’est aggravée avec la nomination d’une ministre à temps partiel qui s’est discréditée dès ses premières prises de parole en attaquant l’école publique, laïque et gratuite», a clamé la FSU-Snuipp dans un communiqué mardi. A Paris, une manifestation partira à 14h du Luxembourg, dans le VIe arrondissement, en direction du ministère de l’Education nationale, à l’appel des principaux syndicats enseignants (FSU, CGT, FO, SUD-Education, UNSA-Education, SGEN-CFDT). Des manifestations sont prévues dans de nombreuses autres villes. L’appel à la grève avait été lancé en décembre, avant l’arrivée d’Amélie Oudéa-Castéra rue de Grenelle pour succéder à Gabriel Attal, nommé à Matignon. Mais il a été renforcé depuis janvier par les premières déclarations de la ministre portant sur la scolarisation de ses enfants dans le privé, de nouveaux syndicats se joignant à la mobilisation.