De nouveau dans la rue. Après une journée d’action qui a mobilisé jeudi 1er février un enseignant sur cinq, selon les chiffres du ministère de l’Education, les syndicats Snes-FSU (principal syndicat dans les collèges et les lycées), CGT et SUD ont appelé à une nouvelle grève ce mardi 6 février. Leurs mots d’ordre : défendre les salaires et s’opposer à la politique éducative au collège. Une manifestation est prévue à 14 heures à Paris, au départ de la place de la Sorbonne (Ve arrondissement), en direction du ministère de l’Education.
Toutes et tous en.greve le 6 février ! Toutes les bonnes raisons sont sur l'affiche😉 Ne pas relâchez la pression, c'est le moment de défendre nos métiers, conditions de travail et nos salaires. #greve6fevrier #cgteduc pic.twitter.com/swbpU1hmqb
— CGT-Éduc'action (@cgt_educ) February 3, 2024
Pourquoi une grève ?
«NON au “choc des savoirs”», OUI au choc des SALAIRES», peut-on lire sur dans une publication X du Snes-FSU. Les syndicats appellent notamment, comme depuis des années, à ce que les salaires des enseignants soient revalorisés. Ils attendent une ouverture des discussions à ce sujet.
Dans le viseur des syndicats également : l’application pour l’année scolaire prochaine des réformes du «choc des savoirs», annoncées par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education, pour relever le niveau des élèves. Cela se traduira notamment par la mise en place des groupes de niveau en français et en mathématiques en classes de 6e et 5e.
Les textes officiels mettant en place ces groupes seront présentés jeudi 8 février au Conseil supérieur de l’Education (CSE, instance consultative rassemblant la communauté éducative). Une mesure vivement décriée par les syndicats : «À travers les groupes de niveaux, c’est l’École du tri social qui se met en place. Nous n’avons pas choisi ce métier pour trier les élèves, mettre à l’écart les élèves les plus en difficultés, voire les élèves en situation de handicap ou allophones ! Cette mise en place à marche forcée est d’une grande violence pour nos collègues qui voient leur identité professionnelle niée», écrit le Snes-FSU dans un tract.
D’autres mobilisations sont-elles prévues ?
Plus largement, les syndicats Sud Education, Unsa Education, FSU, Sgen-CFDT et CGT Educ’action ont appelé à une «semaine d’actions du 5 au 9 février» pour «défendre l’école publique, exiger l’ouverture de discussions immédiates sur les salaires ainsi que l’abandon des mesures “chocs des savoirs”».
Diverses actions seront ainsi menées toute la semaine pour poursuivre la mobilisation. Au programme : interpellation des élus, réunions avec les parents, assemblées générales d’établissements, installation de banderoles…