«Est-ce que vous savez ce qui se passe en Israël ?» Depuis l’attaque terroriste du Hamas samedi 7 octobre, David Feutry, professeur d’histoire-géo dans un lycée à Dreux (Eure-et-Loir) démarre chacun de ses cours avec cette question lancée à ses élèves de terminale. Ce président de l’APHG-Centre, principale association de professeurs d’histoire-géo, a décidé de consacrer à chaque fois une heure au conflit israélo-palestinien de nouveau ravivé après l’offensive surprise du week-end. «Beaucoup d’élèves veulent en parler, remarque-t-il. Il faut leur donner la parole et corriger ensuite.»
Sa principale difficulté : «Leur faire comprendre que ce qu’il vient de se passer dépasse l’horreur déjà quotidienne.» Surtout quand l’attaque de samedi est relativisée : «“Oui, mais regardez ce qu’Israël fait depuis des années à Gaza”, disent certains, notamment quand ils ont des attaches religieuses ou culturelles propalestiniennes.» Au professeur d’expliquer qu’un degré supérieur a cette fois été franchi, «avec une volonté