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Pédagogie

Guerre Hamas-Israël : comment les profs abordent le sujet avec leurs élèves

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Devoir de neutralité, contexte émotionnel, télescopage avec le programme… Si certains enseignants choisissent d’évoquer l’attaque terroriste de samedi 7 octobre avec leurs classes, d’autres préfèrent éviter d’aborder ce sujet d’actualité à chaud.

Le conflit israélo-palestinien est au programme des élèves de terminale en spécialité histoire-géographie. Dans un lycée parisien, en septembre. (Miguel Medina /AFP)
Publié le 13/10/2023 à 11h18

«Est-ce que vous savez ce qui se passe en Israël ?» Depuis l’attaque terroriste du Hamas samedi 7 octobre, David Feutry, professeur d’histoire-géo dans un lycée à Dreux (Eure-et-Loir) démarre chacun de ses cours avec cette question lancée à ses élèves de terminale. Ce président de l’APHG-Centre, principale association de professeurs d’histoire-géo, a décidé de consacrer à chaque fois une heure au conflit israélo-palestinien de nouveau ravivé après l’offensive surprise du week-end. «Beaucoup d’élèves veulent en parler, remarque-t-il. Il faut leur donner la parole et corriger ensuite.»

Sa principale difficulté : «Leur faire comprendre que ce qu’il vient de se passer dépasse l’horreur déjà quotidienne.» Surtout quand l’attaque de samedi est relativisée : «“Oui, mais regardez ce qu’Israël fait depuis des années à Gaza”, disent certains, notamment quand ils ont des attaches religieuses ou culturelles propalestiniennes.» Au professeur d’expliquer qu’un degré supérieur a cette fois été franchi, «avec une volonté