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Sensibilisation

Harcèlement : après le suicide de Lindsay, sa famille «attend que les choses bougent»

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La famille de l’adolescente a rencontré le ministre de l’Education lundi 5 juin. Elle a exprimé sa déception devant le manque de moyens alloués à la lutte contre le phénomène.
L'avocat Pierre Debuisson (à gauche) aux côtés de la mère et du beau-père de Lindsay lors d'une conférence de presse à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 1er juin 2023, (Denis Charlet/AFP)
publié le 5 juin 2023 à 20h49

Vingt-cinq jours après le suicide de Lindsay, collégienne du Pas-de-Calais victime de harcèlement scolaire, sa mère, son beau-père et leur avocat étaient reçus lundi 5 juin à Paris par le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye. «Je me sens seule, pas aidée. Je ne l’ai pas trouvé sincère donc j’attends que les choses bougent, a déclaré Betty Gervois, la mère de l’adolescente de 13 ans, lors d’une conférence de presse à l’issue de l’entretien. Il doit nous tenir informés de ce qu’il va se passer, j’attends de voir.»

Les mots du ministre partageant son émotion et laissant son numéro à la famille n’ont pas suffi. Betty Gervois et son conjoint repartent avec «un goût amer». Quelques heures avant d’arriver au ministère, leur avocat, Pierre Debuisson, espérait des annonces concrètes pour un «programme massif de sensibilisation» de l’école primaire au lycée, associant «les parents d’élèves, les professeurs et les élèves avec des cours chaque semaine».

Programme «défaillant»

Le collège de la jeune fille, situé à Vendin-le-Vieil, expérimentait déjà le programme pHARe, déployé dans une majorité d’établissements pour lutter contre le harcèlement scolaire. Un programme «défaillant», estime l’avocat de la famille. «On a demandé quels moyens a