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Harcèlement scolaire : «Fri For Mobberi», la méthode danoise pour que «les enfants veillent au bien-être de tout le monde»

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Le programme qui existe depuis près de vingt ans au Danemark s’implante dans des maternelles françaises depuis septembre. Margot Neuvialle, de la Ligue de l’enseignement de Paris, explique son principe : créer des communautés d’élèves soucieux de prendre soin les uns des autres.
L’idée de la méthode est d'élaborer, avec les enfants, des règles de vivre ensemble dans la classe, qu'ils comprennent avant de les adopter. (Arnaud Le Vu/Hans Lucas. AFP)
publié le 21 février 2023 à 6h45
(mis à jour le 25 septembre 2023 à 17h04)

Harcèlement scolaire

700 000 élèves sont en moyenne victimes de harcèlement chaque année, soit deux à trois enfants par classe. Ils en resteront durablement marqués, quand les conséquences ne sont pas encore plus dramatiques. Chaque mois, «Libération» aborde ce phénomène majeur chez les mineurs. Le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a dit vouloir s'inspirer des méthodes scandinaves pour prévenir ce type de situation.

«Fri For Mobberi» fait ses premiers pas en France. Depuis septembre, cette méthode danoise de prévention du harcèlement scolaire, dont le nom signifie «libéré du harcèlement», est expérimentée dans les écoles maternelles des cités éducatives du XVIIIe arrondissement de Paris et de Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Les enseignants y ont été formés ainsi qu’une partie des Atsem et des animateurs du périscolaire. Le principe : créer des communautés bienveillantes d’enfants dans lesquelles aucun membre ne peut se sentir exclu, et où le harcèlement n’aura donc normalement aucune chance de s’immiscer.

Apparu en 2005 au Danemark, le programme «Fri For Mobberi» y est utilisé dans 40% des crèches, 60% des écoles maternelles et 45% des écoles élémentaires. Il a également été introduit au Groenland, en Estonie, en Roumanie, en Islande et en Norvège. En France, toutes les écoles maternelles intéressées pourront s’y former à partir de septembre prochain et un projet pilote devrait voir le jour dans des crèches. Margot Neuvialle, coordinatrice du programme à la Ligue de l’enseignement de Paris, explique les tenants et les abo