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Libération
Harcèlement scolaire

Affaire Dinah classée sans suite: «Tous les actes d’investigation n’ont pas été réalisés», juge sa mère

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Alors que le parquet de Mulhouse a annoncé ce vendredi que l’enquête sur le suicide de cette adolescente n’avait pas permis de conclure à du harcèlement scolaire, la famille maintient que c’est ce qui l’a poussée à mettre fin à ses jours.
Lors d'une marche blanche à Mulhouse en la mémoire de Dinah, l'adolescente qui s'est suicidée il y a presque un an, en octobre 2021. (Frederick Florin /AFP)
publié le 30 septembre 2022 à 14h56

«Je suis un peu en colère.» Samira Gonthier, la mère de la jeune Dinah, retrouvée pendue dans sa chambre de Kingersheim (Haut-Rhin) il y a près d’un an, s’attendait à cette issue. Mais, contactée par téléphone, elle accuse le coup. Ce vendredi, la procureure de la République de Mulhouse a annoncé le classement sans suite de l’enquête pour harcèlement scolaire de sa fille. «Pour le parquet, la mort de Dinah n’est pas consécutive à un harcèlement scolaire», a résumé Edwige Roux-Morizot lors d’une conférence de presse.

L’enquête menée a été «objective, exhaustive, impartiale et très complète» selon la procureure, une centaine de personnes ayant été entendues. Cela a permis de dresser le portrait de Dinah comme une «jeune fille brillante, absolument pas isolée», mais avec aussi un côté sombre, «une personnalité complexe, avec un déséquilibre psychique», éternellement insatisfaite. «Il y a eu en effet certaines insultes, mais auxquelles elle répondait sans difficulté, mais il y a eu surtout une souffrance de quitter un groupe qu’elle formait avec un certain nombre d’amies» en troisième, a expliqué la procureure de Mulhouse. La jeune fille n’était «pas du tout insultée en raison de son orientation sexuelle» ni de son métissage. La famille de Dinah es