«Je suis un peu en colère.» Samira Gonthier, la mère de la jeune Dinah, retrouvée pendue dans sa chambre de Kingersheim (Haut-Rhin) il y a près d’un an, s’attendait à cette issue. Mais, contactée par téléphone, elle accuse le coup. Ce vendredi, la procureure de la République de Mulhouse a annoncé le classement sans suite de l’enquête pour harcèlement scolaire de sa fille. «Pour le parquet, la mort de Dinah n’est pas consécutive à un harcèlement scolaire», a résumé Edwige Roux-Morizot lors d’une conférence de presse.
L’enquête menée a été «objective, exhaustive, impartiale et très complète» selon la procureure, une centaine de personnes ayant été entendues. Cela a permis de dresser le portrait de Dinah comme une «jeune fille brillante, absolument pas isolée», mais avec aussi un côté sombre, «une personnalité complexe, avec un déséquilibre psychique», éternellement insatisfaite. «Il y a eu en effet certaines insultes, mais auxquelles elle répondait sans difficulté, mais il y a eu surtout une souffrance de quitter un groupe qu’elle formait avec un certain nombre d’amies» en troisième, a expliqué la procureure de Mulhouse. La jeune fille n’était «pas du tout insultée en raison de son orientation sexuelle» ni de son métissage. La famille de Dinah es