Le ministre de l’Education Gabriel Attal avait prévenu : «Je ne tolérerai aucune contestation, aucune provocation». Pour avoir perturbé la minute de silence en hommage aux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard courant octobre, 85 élèves ont été exclus définitivement de leur établissement, annonce ce jeudi 23 novembre le ministère de l’Education. Ces exclusions font partie des 605 sanctions prononcées dans ce cadre par des conseils de discipline, allant d’un avertissement ou un blâme (huit élèves) à l’exclusion définitive de l’établissement. Il y a eu 454 exclusions au total : 85 exclusions définitives de l’établissement, 322 temporaires et 47 définitives avec sursis, a ajouté le ministère de l’Education.
«Ces sanctions, c’est d’abord un engagement tenu. Celui que j’avais pris devant les Français de ne rien laisser passer, au nom de la mémoire de Dominique Bernard et de Samuel Paty, et de l’indispensable respect de l’autorité à l’école», a martelé le ministre de l’Education Gabriel Attal. «Par ailleurs, ces résultats sans précédent par le passé sont la preuve que nous tournons bel et bien la page du ‘‘Pas de vague’’», a-t-il ajouté.
Billet
Le ministre de l’Education avait déjà fait état le 19 octobre d’ «un peu plus de 500» incidents notifiés par les chefs d’établissement. Le 16 octobre, une minute de silence avait été observée dans les établissements scolaires français en hommage à Dominique Bernard, tué dans une attaque jihadiste à Arras (Pas-de-Calais) le 13 octobre, et à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un jeune radicalisé. Le gouvernement avait prévenu que toute perturbation ferait l’objet d’une saisine en justice. Il y en avait eu 179.
En conséquence, Gabriel Attal avait affirmé lors des questions au gouvernement du 17 octobre que ces procédures judiciaires s’accompagnaient de procédures disciplinaires. «Pour les cas les plus graves, plusieurs dizaines d’entre eux, qui relèvent de l’apologie du terrorisme, j’ordonne ce jour l’exclusion de ces élèves dans l’attente des procédures disciplinaires», avait asséné le ministre au Palais Bourbon.