Lundi, Maxime a eu envie de rester silencieux. De se plonger dans une bulle pour se recueillir, en cette journée d’hommages à Dominique Bernard, enseignant assassiné à Arras (Pas-de-Calais) trois jours plus tôt. Mais lundi, comme les autres jours de la semaine, Maxime a dû enfiler son costume de professeur d’histoire-géographie. Ranger au vestiaire celui d’humain meurtri. «C’est de plus en plus dur de trouver les mots face aux élèves. On doit expliquer l’horreur comme si on était des automates, alors qu’on est soi-même touché, c’est difficile. On n’est pas formés pour parler des drames humains, estime ce professeur remplaçant de 28 ans, qui exerce cette année dans deux collèges de Dijon (Côte-d’Or). Il pèse sur les épaules des profs d’histoire un poids plus lourd que sur celles des autres enseignants. L’Ukraine, il faut l’expliquer. Gaza,
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«Il pèse sur les épaules des profs d’histoire un poids plus lourd que sur celles des autres enseignants»
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Le génocide des Arméniens, cent ans aprèsdossier
A Conflans-Sainte-Honorine, le 16 octobre 2023 devant le Collège du Bois d'Aulne, où Samuel Paty enseignait jusqu'à son assassinat, cinq ans plus tôt. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 21 octobre 2023 à 7h22
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