On ne connaît pas la rectrice de Versailles, et pour tout dire, on trouve finalement l’ahurissante vidéo qu’elle a enregistrée pour être diffusée mardi sur les réseaux officiels de son académie assez courageuse. Enrobant son discours de toutes les circonvolutions possibles, elle ne dit rien d’autre que : «Voilà, on est à poil, j’ai plus un prof à mettre devant les élèves à la rentrée, venez nous donner un coup de main.»
#Emploi
— Académie de Versailles (@acversailles) May 17, 2022
Vous souhaitez participer à la réussite des élèves des Yvelines, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et du Val-d'Oise ? @CharlineAvenel, rectrice de l'académie, vous invite aux journées du #recrutement du 30 mai au 3 juin ⤵️
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Bien sûr on savait que les arrière-cuisines des salles des profs ne sont pas toujours reluisantes, qu’on y intègre parfois à la va-vite, pour boucher les trous, des professeurs qui ne le sont que depuis trente secondes et qui n’ont parfois aucune idée de ce qu’enseigner signifie (et ce ne sont certainement pas eux qu’il faut blâmer), mais au moins les 4e B ont officiellement un prof de maths… Comme tous les parents d’élèves, nous avons eu, dans notre entourage, le prof d’anglais contractuel recruté via Pôle Emploi sur sa bonne foi d’une année d’études à Boston, la prof d’espagnol catapultée devant les élèves grâce à une origine péruvienne… Parfois, ils finissent l’année, souvent ils ne restent que quelques semaines, achevant de démontrer, s’il en était besoin, qu’enseigner est un métier qui ne s’improvise pas et qu’on ne passe pas en quelques heures d’un rendez-vous au rectorat au bazar de la 4eB.
Un problème longtemps canalisé
Les réseaux regorgent de ces témoignages de parents dont les enfants sont privés d’une matière. Multiplication d’exemples ne vaut pas généralité, mais la solution ext