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La baisse démographique, une «opportunité unique» pour alléger les effectifs des classes

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Moins d’élèves, moins de moyens ? Alors que la natalité s’effondre et que les classes vont se vider, le gouvernement prépare des suppressions de postes quand chercheurs et syndicats y voient une chance historique d’améliorer l’école.

La France a les classes parmi les plus chargées de l’Union européenne : 21,3 élèves par classe en primaire (soit deux de plus que la moyenne européenne) et 25,8 élèves par classe en collège (cinq de plus que la moyenne). (Denis Meyer/Hans Lucas pour Libération)
Publié le 01/09/2025 à 6h05

A la rentrée, marquée par l’instabilité politique et les restrictions budgétaires, l’école affronte un autre défi de fond, celui de la baisse démographique, qui va retirer des centaines de milliers d’élèves du système éducatif d’ici dix ans. Entre 2024 et 2034, la France comptera 19 % d’écoliers en moins, estime l’Institut des politiques publiques (IPP). Une chute inédite qui s’explique par l’effondrement de la natalité depuis quinze ans. Le nombre de naissances annuelles est effectivement passé de 828 000 à 663 000 entre 2010 et 2024. Dans le premier degré, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), le service statistique du ministère de l’Education nationale, prévoit déjà plus de 560 000 élèves en moins en 2029.

Avec 330 000 enseignants qui partiront à la retraite d’ici à 2030, la tentation sera forte d’appliquer des coupes à l’éducation nationale, dont les profs titulaires représentent près de 30 % de la fonction publique d’Etat. D’autant que le Premier ministre, François Bayrou