«Certains nous disaient qu’on avait sacrifié nos enfants. Qu’ils se rassurent : ils vont très bien !» lance en riant Alexandra, qui fait partie des parents engagés dès le départ en faveur de la mixité expérimentée depuis cinq ans au collège Berlioz, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Encore aujourd’hui, malgré un bon climat scolaire et des résultats au brevet dans la moyenne parisienne, certaines familles de milieux favorisés ne sont pas rassurées à l’idée d’y mettre leurs enfants et optent pour le privé «par réflexe de l’entre-soi, par peur du déclassement», estime Alexandra. Les représentations mentales sont tenaces. Pourtant, les études montrent que «les résultats scolaires des élèves de milieux favorisés sont relativement peu influencés par le contexte dans lequel ils évoluent», remarque Julien Grenet, directeur de recherche au CNRS et directeur adjoint à l’Institut des politiques publiques (IPP). «Les classes supérieures sont les seules qui ne sont pas sensibles aux conditions de scolarisat
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La mixité à l’école, tout le monde y gagne
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Au collège Hector-Berlioz, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, le 22 novembre. (Albert Facelly/Libération)
par Cécile Bourgneuf
publié le 30 décembre 2022 à 20h02
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