Après les élèves du Royaume-Uni, les collégiens et lycéens français pourront à leur tour découvrir Adolescence en salle de classe. La série britannique, qui traite des ravages des contenus masculinistes sur les réseaux sociaux et leur influence sur les jeunes, va être proposée comme support pédagogique à partir de la quatrième, a indiqué dimanche 8 juin la ministre de l’Education. Au micro de LCI, Elisabeth Borne a expliqué que le producteur de la série diffusée sur Netflix «nous a ouvert les droits». Le ministère de l’Education nationale proposera donc «cinq séquences pédagogiques aux jeunes à partir de cette série».
Outre-Manche, Downing Street avait annoncé fin mars que la série serait diffusée dans les établissements du pays pour susciter le débat et tenter d’«empêcher que les jeunes garçons soient entraînés dans un tourbillon de haine et de misogynie». De tels supports entendent participer à la sensibilisation au problème de la «surexposition aux écrans et de la banalisation de la violence sur ces réseaux sociaux» ainsi que de la propagation de thèses masculinistes, des sphères misogynes qui prônent la violence envers les femmes, argumente Borne, estimant les extraits de cette mini-série «très représentatifs de la violence qui peut exister chez des jeunes».
A lire aussi
La série raconte l’histoire d’un adolescent britannique de 13 ans, arrêté dans sa petite ville anglaise et accusé d’avoir poignardé à mort l’une de ses camarades. Des interrogatoires au poste de police à sa confrontation avec une psychologue, chaque épisode décortique la plongée des enquêteurs dans cette idéologie masculiniste et la manière dont elle a pu influencer le jeune Jamie, ainsi que la sidération de son entourage, et l’impuissance de beaucoup d’adultes face à l’impact de réseaux sociaux qu’ils méconnaissent largement.