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Poison

L’amiante dans les écoles, un danger invisible et toujours actif

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Jeudi 13 mars, des organisations syndicales ont une nouvelle fois alerté le ministère de l’Education nationale sur les risques liés à la présence du minéral dans les établissements scolaires, insistant sur «l’urgence d’agir».
Paris, octobre 2018. D'après les syndicats, les méthodes actuelles de contrôle de l'amiante ne seraient pas adaptées aux établissements où évoluent les plus jeunes enfants. (Jacques Demarthon/AFP)
par Maïlys Brunel
publié le 17 mars 2025 à 20h39

Bien que son usage soit interdit depuis 1997, l’amiante est encore présent dans des milliers d’écoles en France. «Aujourd’hui, en 2024 comme en 2016, entre 82 % et 85 % des bâtiments scolaires pourraient en contenir», a alerté Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, lors d’une conférence de presse intersyndicale tenue jeudi 13 mars, au cours de laquelle les organisations ont demandé des «mesures immédiates pour protéger les personnels et les élèves». Elles réclament une action gouvernementale plus ferme, et notamment un recensement exhaustif et transparent des établissements concernés, ainsi qu’un plan national de financement du désamiantage, avec un calendrier précis.

Utilisé massivement dans la construction jusqu’à la fin du XXe siècle pour ses propriétés isolantes et ignifuges, l’amiante s’avère hautement toxique et responsable de graves maladies. S’il est sans danger lorsqu’il est calfeutré, il devient une menace sanitaire majeure avec la détérioration progressive des infrastructures scolaires.

Rapports obsolètes et incomplets

Depuis 2001, chaque établissement doit disposer d’un diagnostic, consigné dans un dossier technique amiante (DTA). Ce document, essentiel pour localiser précisément