C’est l’unique lycée musulman sous contrat d’association avec l’Etat français. Le seul à subsister après la rupture fin 2023 de celui qui liait le lycée Averroès de Lille avec la puissance publique. C’est aussi un précieux tremplin social pour ses 53 % de boursiers classés aux examens nationaux parmi les meilleurs de leur académie. Mais la cité scolaire Al-Kindi pourrait elle aussi devoir se passer des financements de l’éducation nationale : à Décines-Charpieu (métropole de Lyon), l’établissement privé fait l’objet d’une procédure de la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui envisage de ne plus lui accorder cette reconnaissance. Cette dernière a saisi la commission de concertation académique en matière d’enseignement privé, qui réunit ce jeudi 12 décembre une trentaine d’acteurs dont le recteur, afin d’émettre un avis consultatif avant que la préfète ne rende sa décision.
«Il y a un mélange de sidération, d’incompréhension et de colère chez les parents d’élèves parce qu’on vient mettre en cause notre loyauté républicaine, notre pacifisme, c’est mal perçu surtout quand ça fait plus de dix-sept ans que vous travaillez de concert avec les services de l’Etat», regrette Hakim Chergui, cofondateur du groupe scolaire Al-Kindi et avocat au barreau de Paris. Et de souligner qu’en