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Le principal syndicat du primaire prévoit 40 % de grévistes jeudi dans les écoles de France

Selon la FSU-SNUipp, 40 % des enseignants de maternelle et de primaire devraient être en grève jeudi pour lancer «un avertissement au gouvernement». Le syndicat prévoit aussi 65 % de grévistes à Paris.
Manifestation contre les fermetures de classes dans l'école publique (écoles primaires, maternelles, collèges, lycées) sous la forme d un rassemblement statique, à Paris, le 18 mars 2023. (Amaury Cornu/Hans Lucas.AFP)
publié le 31 janvier 2024 à 10h59

Une mise en garde. La FSU-SNUipp, principal syndicat des enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires), prévoit un taux de grévistes de 40 % pour la journée de mobilisation prévue jeudi 1er février, a-t-il fait savoir mardi soir. Selon les remontées de ses représentants à Paris et en région, la FSU-SNUipp table sur «une moyenne de 40 % de grévistes sur le territoire», avec «65 % de grévistes à Paris, plus de 50 % dans le Val-de-Marne, la Drôme, l’Ardèche ou encore dans les Pyrénées-Atlantiques».

Les enseignants veulent ainsi lancer «un avertissement au gouvernement», qui «reste sourd» à l’alerte des personnels de l’éducation sur leurs conditions de travail. «La situation s’est aggravée avec la nomination d’une ministre à temps partiel qui s’est discréditée dès ses premières prises de parole en attaquant l’école publique, laïque et gratuite», ajoute le syndicat dans le communiqué, faisant référence aux innombrables bourdes d’Amélie Oudéa-Castéra depuis sa nomination.

«L’école est en crise»

La ministre de l’Education, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques a commis plusieurs impairs depuis sa prise de fonction rue de Grenelle mi-janvier, dont ses propos justifiant l’inscription de ses enfants dans une école privée par «le paquet d’heures pas sérieusement remplacées» dans la maternelle publique que son fils aîné n’a fréquenté que quelques mois comme l’avait révélé Libération.

«Depuis plusieurs années, l’école est en crise» et «les conditions de travail, pour les personnels, et d’apprentissage, pour les élèves, se sont dégradées», écrit le FSU-SNUipp. Les professeurs «ne sont plus remplacés et à la rentrée 2024, la suppression de 650 postes dans le premier degré conduira à de multiples fermetures de classes sur tout le territoire». La plupart des syndicats enseignants (FSU, CGT, FO, SUD-Education, Unsa-Education, SGEN-CFDT) ont appelé à cette journée de mobilisation.

A Paris, une manifestation partira à 14 heures du Luxembourg (VIe arrondissement) en direction du ministère de l’Education nationale (VIIe). Des manifestations sont annoncées dans de nombreuses autres villes.