Une foule opaque et un message clair : «La lesbophobie tue.» Vendredi 5 septembre, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à quelques pas du ministère de l’Education nationale pour rendre hommage à Caroline Grandjean. Le suicide de cette directrice d’école dans le Cantal survenu lundi 1er septembre, jour de rentrée scolaire, a profondément ému, au-delà même du corps enseignant.
Depuis 2023, l’institutrice de 42 ans était victime de harcèlement lesbophobe, recevant des messages d’insulte anonymes, sous la forme de tags sur les murs de son établissement, comme de courriers dans sa boîte aux lettres.
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Au cœur du rassemblement, certains brandissent des drapeaux aux couleurs de la cause LGBTQIA +, d’autres des pancartes flanquées de messages comme «L’école a suicidé Caroline». Deux sentiments sont sur toutes les lèvres : «Tristesse et colère.»
Accentuer la lutte contre les discriminations
La lecture d’une lettre de Christine Paccoud, la femme de Caroline Grandjean, ouvre la commémoration : «Notre rêve de vivre dans ce beau Cantal s’est transformé en cauchemar. Comment expliquer à des enfants que des adultes, par leurs