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L’éducation populaire, un pilier du vivre-ensemble menacé

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Centres de loisirs, clubs sportifs, maisons de quartier… L’éducation populaire irrigue la société sans toujours dire son nom. Un rapport d’impact inédit, dévoilé par «Libération», dresse un état des lieux du poids économique et social de ce secteur sous menace budgétaire.
Rencontre intergénérationnelle autour de l'art thérapie, à la MJC de Bollwiller (Haut-Rhin), le 25 juin 2025. (Pascal Bastien/Libération)
publié le 10 juillet 2025 à 9h50

Les enfants sont en vacances et les centres de loisirs tournent à plein. Derrière les jeux, les sorties et les repas partagés, c’est tout un monde associatif qui tient la baraque. Un secteur discret et pourtant omniprésent dans la vie quotidienne. Centres de loisirs, maisons de quartier, clubs sportifs, associations d’insertion ou de formation… L’éducation populaire irrigue la société, des tout-petits aux seniors. Pourtant centrale dans l’organisation sociale, elle reste méconnue et mal reconnue. C’est tout l’enjeu du rapport d’impact publié par Hexopée – organisation représentative du secteur – et dévoilé ce jeudi 10 juillet par Libération : livrer pour la première fois une photographie précise de son poids économique, éducatif et social.

Derrière les grands noms comme la Ligue de l’enseignement, les Francas ou Léo-Lagrange, ce sont des milliers de petites associations – pour la plupart de moins de 50 salariés – qui assurent des activités culturelles ou sportives, du soutien scolaire, de la formation, des ateliers sur la santé ou l’environnement, et cela pour tous les âges. Selon un sondage Verian réalisé pour l’enquête (4 001 répondants), 70 % des Français ont déjà été en lien avec l’éducation populaire, comme bénéficiaires, bénévoles ou salariés.

Au cœur de l’activité, l’accueil des jeunes en dehors de l’école. Selon le rapport, chaque enfant bénéficie en moyenne de 656 heures d’accueil extra et périscolaire par an. Sans cette solution, «ce sont des gens qui ne po