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Baromètre

«Les années Macron vont laisser des traces» : une défiance toujours plus ancrée chez les personnels de l’éducation nationale

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La 12e édition du baromètre Unsa-Education des métiers, publié ce mardi 17 septembre, montre que les personnels souffrent du grand écart entre leur travail rêvé et celui vécu. Plus d’un tiers envisage de changer de métier dans les prochaines années.
Manifestation des syndicats enseignants pour réclamer le retrait du projet de réforme du lycée professionnel à Paris, le 12 décembre 2023. (Denis Allard/Libération)
publié le 17 septembre 2024 à 13h45

Près de 500 000 personnels du service public, dont plus de 62 % d’enseignants, ont répondu au printemps dernier au 12e baromètre de l’Unsa-Education dont les résultats sont rendus publics ce mardi 17 septembre. Un record et un constat : «Il faut mettre le premier employeur de France devant ses responsabilités, plaide Morgane Verviers, secrétaire générale de l’Unsa-Education. Aujourd’hui, la réalité ne peut plus être ignorée. 92 % des personnels aiment leur métier mais ils en sont empêchés.»

Si ce pourcentage ne varie pas depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, près de 72 % des personnels estiment que leurs conditions de travail ne sont pas satisfaisantes, soit 16 points de plus qu’en 2017. 38 % aimeraient changer de métier dans les prochaines années, soit plus de 350 000 personnes. Depuis 2017, la défiance s’est ancrée. 88 % ne sont pas d’accord avec les choix politiques faits dans leur secteur d’activité, soit une progression de 20 points en sept ans. Cela concerne essentiellement les professeurs du second degré (plus de 93 %) et les personnels de direction (88 %). «Les années Macron laissent et vont encore laisser des traces sur le champ de l’éducation», résume Morgane Verviers.

Quelles sont les priorités des salariés de l’éducation (enseignants, administratifs, personnels de direction ou infirmières) ?