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Les géants de l’enseignement supérieur privé invités à définir eux-mêmes les critères du label qualité du ministère

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Les dérives de l'enseignement supérieur privédossier
La ministre de l’Enseignement supérieur avait promis ce label de qualité. Il est sur les rails et devrait s’appliquer à l’automne. Ce qu’elle n’avait pas dit en revanche, c’est que les gros groupes lucratifs mènent les débats.
Parcours privé est un portail web qui a pour ambition de rendre visible et lisible l’ensemble de l’offre de formations de l’enseignement supérieur privé français (Jean-Michel Delage/Hans Lucas)
publié le 1er mars 2024 à 13h26

C’était un engagement ministériel : élaborer un label de qualité, pour aider les familles à s’y retrouver dans la pampa de l’enseignement supérieur privé lucratif, qui attire aujourd’hui près de 25 % des étudiants. Ces dernières années, le marché a explosé : de gros groupes se sont structurés, pilotés par des fonds d’investissement et profitant de l’argent public de l’apprentissage. Avec des abus : la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a relevé des irrégularités dans plus de la moitié des écoles contrôlées. «Il faut un renforcement du rôle de l’État pour mieux identifier et mieux qualifier les formations privées», avait reconnu la ministre Sylvie Retailleau dans Le Parisien, lors de la rentrée de septembre. La réflexion sur un futur label était déjà bien engagée, assurait-elle. Son entourage l’affirme aujourd’hui à