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Libération
Interview

«Les jeux vidéo ne sont pas un espace de décharge avec de la violence gratuite»

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Pour le psychanalyste Michaël Stora, les jeux vidéo peuvent avoir des effets «cathartiques». Il rappelle que les auteurs des tueries de masse où le rôle des écrans a été pointé du doigt avaient des problématiques psychiatriques lourdes.
«Dans un jeu vidéo il y a des règles, des limites. Les gamers ne sont pas dans la toute-puissance, à pouvoir tout détruire», affirme Michaël Stora. (Jade Gao/AFP)
publié le 12 février 2025 à 21h46

Une addiction aux jeux vidéo peut-elle entraîner un crime ? Owen L., l’homme de 23 ans qui a reconnu avoir tué Louise, 11 ans, vendredi 7 février à la sortie de son collège en Essonne, a indiqué aux enquêteurs l’avoir abordée pour la racketter afin de «se calmer» après une altercation avec un autre joueur lors d’une partie de jeu vidéo en ligne. Mais il aurait «paniqué» lorsque la petite fille s’est mise à crier et lui a alors porté plusieurs de coups de couteau, a déclaré Grégoire Dulin, le procureur de la République d’Evry, lors d’une conférence de presse mercredi. La sœur du principal suspect, qui le qualifie de «violent, nerveux, agressif», avait déposé une main courante à son encontre en avril 2023 après avoir subi des violences de sa part.

Owen L., «qui consacre la majeure partie de son temps libre à jouer aux jeux vidéo et reconnaît pouvoir être pris de violentes colères», s’en serait pris au hasard à la jeune Louise après un accès de rage causé par une partie en ligne de Fortnite, qui doit son succès à un mode survie, appelé «Battle Royale».

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