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Les plans du RN pour l’éducation : tri des élèves, fin des REP, nationalisme…

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Le parti d’extrême droite, dont le député Roger Chudeau est pressenti rue de Grenelle en cas de majorité le 7 juillet, envisage un système qui ferait sortir du tronc commun plus d’élèves, et plus tôt.
Les députés RN Roger Chudeau et Julien Odoul à Paris, le 23 janvier. (Amaury Cornu/Hans Lucas)
publié le 28 juin 2024 à 6h43

Toujours plus loin vers une école aux ordres. Après le «sursaut d’autorité» brandi par le Premier ministre, Gabriel Attal, mi-avril, Jordan Bardella promet un «big bang» pour faire respecter ce principe, grande marotte de la droite et de l’extrême droite. Le 24 juin, lors de la présentation de son programme pour les législatives, le président du Rassemblement National (RN) a assuré, en cas de victoire, le soutien «systématique» aux enseignants agressés et la poursuite des expérimentations sur le port de l’uniforme, que son parti souhaite voir généralisé. Un projet qui ne sera pas déployé avant plusieurs années. Jordan Bardella compte également interdire les téléphones portables – déjà proscrits par la loi à l’école et au collège – jusqu’à la fin du lycée.

Le RN entend aussi et surtout envoyer les élèves dits «perturbateurs ou harceleurs», exclus deux fois de leurs établissements, dans des centres «spécialisés» où ils réaliseraient toute leur scolarité, jusqu’à leurs 16 ans. Et cela, «sans possibilité de retour vers un établissement normal», a annoncé le 20 juin, aux Echos, Roger Chudeau, député RN sortant du Loir-et-Cher pressenti à la tête de la rue de Grenelle en cas de victoire de son parti le 7 juillet. Ce référent de Marine Le Pen pour l’éducation souhaite orienter «le plus tôt possible» ces élèves vers le marché du travail. S’ils sont la cause d’une nouvelle perturbation dans ces structures, ils iront dans des cent