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«Pour moi, être la victime des autres, c’était la vie de tous les jours.» Pierre Bonneyrat a 31 ans et pendant la majeure partie de son parcours scolaire, il a subi du harcèlement. Dès la maternelle, les enfants l’affublent d’un surnom qui le suit jusqu’au collège, «grosse tête». La situation empire petit à petit. En primaire, Pierre se retrouve de plus en plus seul. «Je me souviens notamment du temps du midi, où, après la cantine, on reste pendant une heure dans la cour de récré. Et là, c’est une heure tout seul, tous les jours, à attendre que le temps passe.»
Mais c’est au collège que son harcèlement scolaire atteint son paroxysme. A la cantine, des élèves lui balancent des petits pois ; dans le vestiaire des cours EPS, les baffes pleuvent ; dans les toilettes, sa trousse est jetée au fond de la cuvette. Dans cette vidéo, Pierre Bonneyrat, ancien journaliste à Libération, revient sur son parcours scolaire, entre les coups, les jets de pierre ou les vols d’affaires. Il évoque les séquelles de son harcèlement sur sa vie d’adulte, sur sa confiance en lui, mais aussi son combat contre le harcèlement scolaire au sein de l’association Marion la main tendue.