Dans le domaine du logement étudiant, le candidat Macron entendait faire mieux que son prédécesseur. Il faut dire que ces appartements – des petits studios de moins de 20 m² pour la plupart – aux loyers plafonnés sont indispensables pour soutenir l’accès aux études supérieures. A chaque place ouverte, c’est une nouvelle possibilité de vivre dans une zone souvent tendue à proximité de son lieu d’études. En Ile-de-France, à Bordeaux, Lyon ou quelques grandes villes, la demande dépasse largement l’offre et politiquement, le sujet est essentiel. Raison pour laquelle il avait servi de slogan lors de la dernière présidentielle : François Hollande avait lancé un plan de construction de 40 000 nouveaux logements étudiants ? En cas de victoire, ce serait 60 000, assurait Emmanuel Macron dans son programme de 2017.
Il avait pourtant fallu des efforts et des contorsions pour atteindre le plan fixé lors du quinquennat précédent. Entre 2013 et 2018, les deux hauts fonctionnaires en charge du pilotage du plan parvenaient à livrer à échéance 39 666 appartements étudiants, avec des centaines encore en chantier. Peu importent les limites de cette approche comptable qui pousse à faire du chiffre, quitte à comptabiliser des projets pas encore accessibles. Ou à poser des objectifs nationaux quand le défi concerne surtout trois ou quatre grandes villes. Promesse de campagne oblige, début 2018, le «Pla