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Aide à l'enfance

Loi immigration : «On condamne les enfants placés à une mort lente dans la rue»

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Pour Lyes Louffok, militant et éducateur, la loi immigration, qui retire aux enfants étrangers placés à l’Aide sociale à l’enfance une protection après 18 ans, est une «aberration humaine».
Rassemblement d'associations devant la préfecture de Lyon lors de la journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre 2023. (Antoine Boureau/Hans Lucas. AFP)
publié le 21 décembre 2023 à 18h01

Après l’adoption mardi de la loi immigration, avec l’appui du Rassemblement national, Lyes Louffok, éducateur militant et ancien mineur placé, s’alarme du sort réservé aux anciens mineurs étrangers placés à l’Aide sociale à l’enfance, qui ne seront plus protégés une fois majeurs.

L’article 12 bis de la loi, à propos des jeunes majeurs étrangers, vous préoccupe particulièrement. Pourquoi ?

Parce qu’il prévoit de retirer aux enfants étrangers placés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) leur droit à une protection après 18 ans. En cas d’obligation de quitter le territoire français (OQTF), ce qui concerne la majorité des ex-mineurs isolés placés, ces jeunes majeurs n’auront plus le droit de bénéficier d’un accompagnement et d’une protection de 18 à 21 ans, comme ce sera pourtant toujours le cas pour les jeunes majeurs de nationalité française.

Cette protection à leur majorité pour tous les anciens enfants placés est pourtant obligatoire depuis l’adoption, il y a un an, de la loi Taquet…

Oui, cet article entre en contradiction totale avec cette loi qui oblige les départements à propo