Les dépenses par étudiant ont subi une baisse continue depuis quasiment une décennie. C’est à l’université, où les dépenses sont déjà inférieures d’un tiers aux autres formations (prépas ou BTS), que cette baisse est la plus marquée depuis 2013. Cette évolution à la baisse est principalement due à un accroissement des effectifs d’étudiants, qui ont augmenté de plus de 10 % sur cette période dans les universités, contre 6 % dans les autres formations. Les dépenses n’ont pas suivi.
Cet afflux d’étudiants à l’université depuis 2013 était largement prévisible. Il est expliqué par trois facteurs : le plus grand nombre d’élèves qui accèdent au baccalauréat et effectuent des études supérieures, les réformes qui ont allongé la durée des cursus universitaires, et surtout la pyramide des âges. Le milieu des années 90 a en effet été marqué par un mini baby-boom, avec un accroissement du nombre de naissances chaque année pendant dix ans. Cet accroissement a logiquement commencé à avoir des effets dix-huit ans plus tard au niveau du nombre d’inscriptions à l’université. Mais l’Education nationale n’a pas pour autant recruté d’enseignants supplémentaires.
D’après les données fournies par le ministère de l’Enseignement supérieur, le nombre d’enseignants permanents (professeurs, maîtres de conférences) est même en légère baisse depuis vingt ans dans les universités. Le nombre de non permanents (essentiellement des doctorants) a quant à lui augmenté légèrement.
La plupart des lycéens de terminale sont actuellement en prise avec Parcoursup, décrit comme une «machine à broyer». Mais une des causes premières du problème est probablement l’incapacité des gouvernements successifs à prévoir un nombre de places suffisantes pour les étudiants, faute d’investissements et de recrutements.
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