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Analyse

Lutte contre le harcèlement scolaire : un «électrochoc» positif, mais encore beaucoup de «volonté et de débrouille»

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En septembre 2023, six ministres lançaient un ambitieux plan de lutte contre le harcèlement à l’école. Un an plus tard, en ce jeudi 7 novembre, journée nationale dédiée à la lutte contre ce fléau, les acteurs constatent que la parole s’est libérée mais que des moyens manquent toujours.
Atelier théâtre autour de la prévention du harcèlement scolaire au collège Georges-Méliès, dans le XIXe à Paris, en septembre 2023. (Claire Jaillard/Hans Lucas)
par Erwin Canard
publié le 7 novembre 2024 à 5h49

En matière de harcèlement en milieu scolaire, «il y aura un avant et un après». C’est ce qu’assurait, le 27 septembre 2023, le ministre de l’Education nationale d’alors, Gabriel Attal, lors de la présentation d’un plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’école. Il faut dire que le gouvernement s’était mobilisé en nombre : six ministres (Education nationale, Justice, Intérieur, Santé, Numérique, Sports), accompagnés de la Première d’entre eux, Elisabeth Borne, avaient annoncé des mesures visant à améliorer la prévention et la détection du harcèlement à l’école, ainsi qu’à y apporter des solutions.

Cette mobilisation gouvernementale exceptionnelle faisait suite à plusieurs drames survenus les mois précédents, notamment les suicides, en mai 2023, de Lindsay, une collégienne qui avait alerté pendant des mois sur le harcèlement dont elle était victime, et en septembre 2023, de N