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Interview

Lycée professionnel : «Il ne faut plus d’orientation subie»

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Très engagé dans la défense de la filière pro et auteur de «la Revanche des pros», Dylan Ayissi plaide pour une réelle liberté de choix des élèves en fin de troisième, quitte à ce qu’ils essuient des échecs ensuite.
Les ateliers de chaudronnerie, d'usinage et de maintenance du lycée professionnel Chennevière Malézieux, à Paris, en décembre 2021. (Nicolas Messyasz/Hans Lucas)
publié le 31 mars 2025 à 15h01

Revaloriser le lycée professionnel, en faire une «voie d’excellence»… Voilà des décennies qu’au gré des réformes, divers responsables politiques brandissent ces ambitions, sans jamais dépasser le stade de la communication. La voie pro, qui concerne plus d’un quart des lycéens, reste la mal aimée de l’enseignement, vue comme une voie de garage où se concentrent les inégalités économiques et sociales. Lui-même ancien lycéen professionnel, Dylan Ayissi ferraille depuis trois ans et demi, via son association Une voie pour tous, pour réellement tirer cette filière vers le haut. Un combat qu’il mène aussi dans un livre, la Revanche des pros (éditions de l’Observatoire), qui vient de paraître. Il détaille à Libé sa lutte contre l’orientation subie et en faveur de l’ouverture de l’école aux acteurs extérieurs, notamment associatifs.

A quoi devrait ressembler le lycée pro pour fonctionner correctement ?

Le lycée pro doit être observé en tant qu’espace social. Ce que les gens critiquent n’est pas lié à l’apprentissage en soi – ce n’est pas le fait qu’on n’apprenne pas assez bien la technique dans les métiers de la plomberie, par exemple –, ce sont des problèmes sociaux, des questions de discrimination, de violence, d’inégalités de genre, de reproduction sociale. Le premier enjeu, u