Obtenir un logement étudiant, c’est comme jouer à une tombola. Certains lots donnent l’impression qu’on a perdu. Pour éviter une colocation subie avec des cafards, Noémie, 20 ans, vide deux bombes d’insecticide par semaine dans son logement de la résidence universitaire de Stains (Seine-Saint-Denis). Le bâtiment abrite 190 logements mais aussi des nuisibles. On la croise en haut des escaliers, les bras chargés d’affaires, avec sa mère, Nathalie, 56 ans. La jeune femme rentre d’un week-end dans sa Manche d’origine. «J’utilise encore la boîte aux lettres de mes parents car celle de ma résidence ne fonctionne pas», sourit-elle, avec dépit. Quand sa fille a emménagé dans cette résidence du Crous, Nathalie dit avoir «passé huit jours à tout nettoyer», en «démontant» notamment la gazinière, sur laquelle «les taches de gras étaient incrustées».
Reportage
Mais Noémie ne se plaint pas dans son 16 m² pour 374 euros, malgré la fenêtre qui ferme mal en cette froide fin novembre. «C’était pire l’an dernier. J’étais logée chez une dame qui me surveillait. Ce n’était pas propre et plus cher… Au moins, ici, je p