Moins d’une semaine après une mobilisation «historique» de la communauté éducative, l’imbroglio autour de la manifestation parisienne, prévue ce jeudi, sonne comme une tentative d’étouffer la grogne. Face à une situation sanitaire intenable, les syndicats réclament, de nouveau, des réponses fortes après de premières annonces jugées insuffisantes : annulation des épreuves de spécialités du bac, des évaluations de mi-CP, dotation suffisante en matériel de protection anti-Covid mais aussi et surtout un investissement massif passant par des revalorisations salariales et des recrutements. Dans un courrier adressé ce mercredi aux organisations syndicales et dont Libération a eu connaissance, le préfet Didier Lallement atteste qu’il n’«empêchera pas» le déroulement de cette mobilisation, insistant sur le fait qu’il ne l’avait «pas interdite».
Rigidité disproportionnée
Il n’empêche que la préfecture de police de Paris n’a pas fourni le récépissé attestant de sa bonne déclaration, au prétexte que celle-ci «est survenue hors délai des trois jours [avant la tenue de la manifestation] imposés par la