Mauvais calculs pour Jean-Michel Blanquer. Face aux multiples alertes des enseignants et sociétés savantes sur la chute très nette des enseignements en maths au lycée, le ministre de l’Education nationale a concédé dimanche au micro de CNews qu’il faudrait réformer sa réforme. Un rétropédalage inattendu pour celui qui avait placé cette matière comme enjeu prioritaire en commandant un rapport au député de l’Essonne Cédric Villani. Cette crainte autour des maths a largement dépassé les seuls bancs de l’Education nationale, trouvant écho jusque dans ceux du Medef, inquiet de voir s’envoler avec ce nouveau système un futur vivier d’ingénieurs. A l’argument utilitariste s’ajoute la récupération politique. La candidate LR, Valérie Pécresse, a pour sa part dénoncé sur BFM TV «un effet pervers» de la réforme qui «a enlevé beaucoup de mathématiques», tout en jugeant, dans une formule controversée : «On a fermé les filières S, qui étaient les filières des bons élèves.»<
Réforme du bac
Maths au lycée: la déficience exacte de Blanquer
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La réforme des enseignements au lycée voulue par Jean-Michel Blanquer, ici au Bourget en 2018, a eu l'effet collatéral de décourager nombre d'élèves de suivre les cours de mathématiques. (Nicolas Messyasz /Hans Lucas)
publié le 10 février 2022 à 19h59
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