Pour Coralie Recorbet, membre de la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (Peep), les repas au collège Les Renardières de Courbevoie (Hauts-de-Seine) n’ont tout bonnement «aucun goût». Elle raconte que depuis que le conseil départemental a délaissé la cuisine centrale pour un géant de la restauration collective en septembre 2022, la qualité semble s’être dégradée. «Même les pâtes sont immangeables», insiste la mère de famille, qui doit débourser chaque jour 4,28 euros pour le déjeuner de sa fille de 12 ans. Selon elle, les enfants ne mangent que leur pain et leur yaourt. Il n’y a pas que la qualité qui est en cause : la quantité semble aussi insuffisante. Elle décrit une expérience culinaire bien différente entre les premiers et les derniers élèves de la file. Des plats de substitution ont dû être mis en place, comme des raviolis, en raison d’un nombre insuffisant de rations.
Coralie a elle-même pu tenter l’expérience, en participant aux «surveillances de cantine» organisées par des parents : de janvier à mars 2023, deux parents d’élèves assistaient au service du midi. Pâtes qui baignent dans l’eau, légumes en conserve pas rincés et gluants, purée à la consistance proche «de la soupe»… Une parent d’élève a vite compris pourqu