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Justice

Surveillante tuée à Nogent : un meurtre «sans regret, ni compassion»

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Au lendemain du meurtre d’une assistante d’éducation dans un collège de Haute-Marne, le procureur de la République de Chaumont a affirmé que le suspect ne présentait aucun «trouble mental». Si l’adolescent a reconnu les faits, il n’a exprimé aucune empathie.
Le procureur de la République Denis Devallois, devant le collège de Nogent, mardi 10 juin 2025. (Jean-Christophe Verhaegen /AFP)
publié le 11 juin 2025 à 17h16
(mis à jour le 11 juin 2025 à 20h26)

Pas d’émotion, ni d’empathie. Lors de sa conférence de presse, ce mercredi 11 juin, le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a livré un portrait glaçant de l’adolescent soupçonné d’avoir tué une surveillante à coups de couteau, mardi matin, devant le collège Françoise-Dolto de Nogent (Haute-Marne). Le collégien de 14 ans, placé en garde à vue immédiatement après les faits, a reconnu être l’auteur, tout en déclarant «ne pas pouvoir l’expliquer véritablement». Le jeune homme voulait «s’en prendre à une surveillante», sans cibler sa victime, Mélanie, 31 ans, «contre laquelle il n’avait aucun grief».

Mardi, alors qu’une fouille aléatoire des sacs est menée par les gendarmes devant l’établissement entre 8h15 et 8h30, l’élève de troisième sort de son sac un couteau de cuisine emporté de chez lui. Il poignarde alors à sept reprises l’assistante d’éducation qui se tient à l’entrée. Il avait choisi, le matin même dans la cuisine familiale, le plus gros couteau – 34 centimètres, avec une lame d’une longueur de 20 centimètres – «pour faire