«Je ne tolérerai aucune contestation, aucune provocation», avait prévenu Gabriel Attal dimanche soir. Invité du 20 heures de TF1, le ministre de l’Education nationale avait assuré que toute perturbation de la minute de silence observée lundi à 14 heures en hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty dans les établissements scolaires, ferait l’objet d’une saisine de la justice. «Très concrètement, il y aura un signalement nominatif, qui donnera lieu à des sanctions disciplinaires et à une saisine automatique du procureur de la République pour engager des poursuites», promettait Gabriel Attal.

De saisines, il y en a donc eu 179, un chiffre révélé par le ministre ce mardi 17 octobre lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. «179 élèves on fait le choix de perturber ce recueillement, de provoquer l’école et d’insulter la mémoire de nos professeurs», a déclaré le ministre. La conséquence est que «179 saisines du procureur de la République partent ce jour pour engager des poursuites contre ces élèves, 179 procédures disciplinaires qui partent également. Et pour les cas les plus graves, plusieurs dizaines d’entre eux, qui relèvent de l’apologie du terrorisme, j’ordonne ce jour l’exclusion de ces élèves dans l’attente des procédures disciplinaires».

Gabriel Attal a précisé toutefois que «dans l’écrasante majorité des cas, dans la quasi-totalité des cas, ce moment de recueillement s’est déroulé dans la plus profonde dignité et le plus profond respect».

L’émotion suscité par l’attentat à l’encontre de Samuel Paty, professeur d’histoire assassiné à aux abords du collège où il enseignait le 16 octobre 2020 par un jeune radicalisé, avait donné lieu à des hommages dans les collèges et lycée en 2020 et 2021. La première année, l’Education nationale avait recensé « 400 violations » lors de la minute de silence organisée selon les chiffres communiqués par le ministre d’alors Jean-Michel Blanquer. Un an plus tard, une centaine d’incidents avaient été recensés par le ministère.