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Décryptage

Mobilité sociale des jeunes : y a du boulot, alerte France Stratégie

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Prise en compte de la mixité sociale à l’école, cumul de bourse et de salaire, aides financières… Dans un rapport publié ce mardi 3 octobre, France Stratégie propose des pistes d’amélioration des politiques publiques en faveur de la promotion sociale des jeunes.
Lors d'un déplacement de Pap Ndiaye au collège Emile-Zola à Toulouse, en septembre 2022. (Adrien Nowak/Hans Lucas. AFP)
par Margo Bierry
publié le 3 octobre 2023 à 15h58

Perspectives de promotion sociale en amélioration chez les jeunes, inégalités fortement marquées et dispositifs publics en manque de cohésion sont les principales conclusions du rapport consacré aux politiques publiques en faveur de la mobilité sociale des jeunes, publié ce mardi 3 octobre par France Stratégie, à la demande de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Bénédicte Galtier et Mohamed Harfi, tous deux docteurs en économie et coauteurs du rapport, présentent des résultats inédits exploitant des données récentes résultant de travaux et enquêtes réalisés spécifiquement pour le projet. Depuis trente-cinq ans, les perspectives de promotion sociale intergénérationnelle se sont améliorées pour les jeunes de toutes origines sociales confondues (de 27 % à 45 % entre 1983 et 2019 pour les jeunes hommes, et de 24 % à 50 % pour les jeunes femmes). Malgré ces résultats positifs, cette progression freine brusquement dans les années 2000 et s’est stabilisée depuis. La période de 2003 à 2019 se caractérise, elle, par une reproduction sociale des jeunes vis-à-vis de la position hiérarchique et de l’échelle de revenus de leurs parents visible dès le premier emploi : plus de 80 % des enfants nés dans une famille de cadres exercent à même niveau cinq à huit ans après leurs études, et 69 % des enfants issus de famille «à dominante ouvrière», s