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«Mon enfant va faire la quête pour le CHU ?» : à Nantes, un étonnant partenariat entre écoles privées et hôpital public

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Depuis la rentrée, 5 000 élèves des établissements privés sous contrat de la métropole nantaise sont invités à participer à un programme de collecte de dons à destination de l’hôpital public. Plusieurs syndicats s’en désolent.

L'école privée catholique Saint-Joseph, à Carquefou (Loire-Atlantique) participe au programme des Nao'venturiers. (Theophile Trossat/Libération)
ParMarine Dumeurger
correspondante à Nantes
Publié le 27/09/2025 à 12h24

Sortie de classes dans une école privée de Nantes. Sur le trottoir, Jérémy, parent d’un élève de CM2, ironise : «Alors, mon enfant va faire la quête pour le CHU ?» C’est une première, les «Nao’venturiers», une nouvelle initiative afin de récolter des fonds pour l’hôpital public. Depuis la rentrée de septembre, tous les établissements privés sous contrat de la métropole nantaise, soit une cinquantaine d’écoles, sont censés participer au programme des Nao’venturiers.

L’idée : un badge avec un QR code, distribué à tous les enfants de CM1 et CM2, soit 5 000 élèves. Avec, ils vont devoir collecter de l’argent à destination du CHU de Nantes, dans leur entourage ou à une borne installée dans certains lieux de la ville que les enfants peuvent venir badger contre des points. «Une opération de solidarité et un projet éducatif», à écouter les organisateurs issus du fonds de dotation du CHU, Naovie. Avec, à la clef, 650 cadeaux offerts aux meilleurs collecteurs : boîtes à histoire, places de cinéma, d’accrobranche ou même entrées à l’hippodrome…

«On peut demander 50 euros à sa sœur ?»

Début septembre, à l’école privée catholique Saint-Joseph de Carquefou (Loire-Atlantique), le directeur Philippe Plantard vient de prendre connaissance de l’opération et abonde : «L’action rejoint notre projet éducatif, l’axe pour agir et vivre ensemble.» Il évoque, pêle-mêle, l’empathie, l’entraide, les valeurs de solidarité. Même s’il se permet une hésitation. «De notre côté, nous allons surtout mettre en avant le mieux-ê