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Libération
Etablissement hors contrat

Nice : un collège privé musulman dans le viseur de l’Education nationale en raison d’un «financement opaque»

Estimant que l’établissement hors contrat entretien le flou sur son financement et ne rentre ainsi plus dans les clous de «la loi antiséparatisme» de 2021, Nicole Belloubet a annoncé ce lundi 26 février sa fermeture prochaine, pour la rentrée 2024.
L'établissement visé est établi dans le quartier populaire de l'Ariane, à Nice. (Jean-Pierre Amet/REUTERS)
publié le 26 février 2024 à 10h57

Un collège privé musulman niçois a été épinglé, ce lundi 26 février, par la ministre de l’Education Nationale. Interrogée sur France 2, Nicole Belloubet a annoncé son intention de faire fermer le lycée Avicenne en raison «d’un problème de financement opaque». «Après plusieurs relances», l’établissement hors contrat, doté de quatre classes de la 6e à la 3e selon son site internet, «n’était pas très clair sur ses sources de financement», a estimé la ministre. Un flou «contraire à la loi de 2021, la loi antiséparitisme», portée par la majorité présidentielle, a-t-elle ajouté.

«C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la rectrice de l’académie de Nice d’appliquer avec clarté la loi de 2021 et de proposer au préfet la fermeture de cet établissement en prenant en compte la situation scolaire des élèves», a-t-elle poursuivi.

Une fermeture en septembre

La ministre a précisé que les autorités allaient «annoncer la fermeture» avec mise en œuvre «décalée à septembre» pour «pouvoir prendre en charge les élèves» de ce collège situé dans le quartier de l’Ariane, un quartier parmi les plus pauvres de la ville de Nice.

Cette annonce survient quelques mois après la décision du préfet du Nord de mettre fin à compter de la rentrée de 2024 aux subventions publiques du lycée Averroès, principal établissement secondaire musulman de France. Une décision de l’Etat confirmée en référé par le tribunal administratif de Lille le 12 février. L’établissement nordiste a indiqué mi-février qu’il allait saisir le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative.