«On pourrait faire un gros gâteau», suggère une jeune fille. «On pourrait aussi montrer les frères Kouachi qui se tiennent par la main», renchérit un lycéen. «Des bougies aussi !» ajoute une autre ado. Assis à l’extrémité de la table, Riss tempère les propositions. «Pfff, j’ai jamais eu à faire de caricature», se plaint la jeune fille. Le directeur de Charlie Hebdo sourit : «Toute l’astuce est là. Transposer une idée de manière graphique.» Près de dix ans après l’attentat contre la rédaction de l’hebdomadaire, des lycéens venus de quatorze établissements du Grand Est se retrouvent à l’hôtel de région de Strasbourg (Bas-Rhin) pour le bouclage d’un numéro spécial, qui sera publié le 7 janvier prochain. Chaque lycée dispose d’une page. Les sujets, variés, vont des questions internationales aux violences sexistes et sexuelles. Auparavant, en octobre, des journalistes de la rédaction et une soixantaine de lycéens s’étaient retrouvés pour une conférence de rédaction afin de préparer la publication.
«Les barreaux sont des crayons»
Mardi, c’était jour de bouclage : rendu des articles et finalisation avant que le journal ne parte à l’impres