C’est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017 : un «service national obligatoire» permettant aux jeunes de «faire l’expérience de la vie militaire». Renommé Service national universel (SNU), le dispositif a été déployé depuis 2019 sur l’ensemble du territoire, selon un schéma éloigné de l’ambition initiale. Dans un rapport paru ce vendredi 13 septembre, la Cour des comptes en dresse un premier bilan très critique, et livre une liste de recommandations pour une meilleure gestion.
La juridiction note d’abord l’«absence d’horizon clair» du dispositif et déplore des objectifs «qui restent incertains». Les objectifs du dispositif – qui se décline en trois phases, un «séjour de cohésion» de douze jours, une mission d’intérêt général, puis un engagement facultatif, pendant trois mois minimum, auprès d’une association ou institution publique –, nombreux et variés, ont en effet évolué au fil du temps, le SNU devant par exemple, depuis janvier, participer à l’effort de «réarmement civique» du pays. Au point de brouiller le message, note le rapport, qui invite à «clarifier les objectifs et prévoir leurs modalités d’évaluation».
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