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Blâme

Objectifs incertains, coût sous-estimé… La Cour des comptes fustige le déploiement du Service national universel

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Cinq ans après son lancement, la juridiction dresse dans un rapport paru ce vendredi un bilan mitigé du SNU, pointant notamment une «situation de désorganisation et de gestion dans l’urgence» du dispositif.
Les jeunes recrues du Service national universel chantent au garde-à-vous la «Marseillaise» lors du défilé de la fête nationale à Toulouse, le 14 juillet. (Pat Batard/Hans Lucas. AFP)
par Jeanne Koskas
publié le 13 septembre 2024 à 10h00
(mis à jour le 13 septembre 2024 à 12h03)

C’est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017 : un «service national obligatoire» permettant aux jeunes de «faire l’expérience de la vie militaire». Renommé Service national universel (SNU), le dispositif a été déployé depuis 2019 sur l’ensemble du territoire, selon un schéma éloigné de l’ambition initiale. Dans un rapport paru ce vendredi 13 septembre, la Cour des comptes en dresse un premier bilan très critique, et livre une liste de recommandations pour une meilleure gestion.

La juridiction note d’abord l’«absence d’horizon clair» du dispositif et déplore des objectifs «qui restent incertains». Les objectifs du dispositif – qui se décline en trois phases, un «séjour de cohésion» de douze jours, une mission d’intérêt général, puis un engagement facultatif, pendant trois mois minimum, auprès d’une association ou institution publique –, nombreux et variés, ont en effet évolué au fil du temps, le SNU devant par exemple, depuis janvier, participer à l’effort de «réarmement civique» du pays. Au point de brouiller le message, note le rapport, qui invite à «clarifier les objectifs et prévoir leurs modalités d’évaluation».

«En matière de mixité sociale comme d’engagement