«La jeunesse doit échapper à l’idéologie “woke”». Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a choisi, dans un entretien publié vendredi dans le Monde, le triste premier anniversaire de la décapitation de Samuel Paty pour lancer son club de réflexion sur les valeurs de la République et défendre «une vision républicaine opposée à cette doctrine», le «wokisme» donc, «qui fragmente et divise». Jean-Michel Blanquer a bien évidemment le droit de créer le club politique qu’il veut pour nourrir, au service du chef de l’Etat, le débat d’idées pendant la campagne présidentielle. On sait d’où parle le ministre de l’Education : d’une position républicaine mais néo-conservatrice, avec le dépassement du clivage gauche-droite comme cache-sexe.
Un marqueur incontournable
Sa cible, ce courant de pensées arrivé des Etats-Unis, peut être évidemment soumise à la critique. Conception du féminisme, stratégie de lutte contre le racisme, différentialisme ou universalisme, rapport à la laïcité, place a