«Cette action ne devrait pas exister.» Face aux juges, Me Delphine Krust insiste sur l’anormalité de la situation : «L’Etat impose un enseignement obligatoire, qui n’est pas fait pour assurer le confort des élèves mais bien l’avenir de la nation. Et l’Etat n’assure pas les obligations qu’il s’impose lui-même.» Ce mardi 19 mars, douze requêtes étaient examinées par le tribunal administratif de Cergy (Val-d’Oise), venant de parents dont les enfants ont raté des dizaines et des dizaines d’heures de cours. Objectif : faire condamner l’Etat pour n’avoir pas assuré le remplacement de professeurs absents.
«De la sixième au deuxième trimestre de troisième, ma fille a eu 632 heures en moins, dont 105 heures en français, 86 heures en anglais, 75 heures en histoire-géo», déroule Sophie, l’une des mères d’élèves présentes ce matin-là. Comme elle, deux autres représentantes de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), dont les enfants sont ou étaient scolarisés au collège Georges-Pompidou de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), ont fait le déplacement. Le fils d’Amina Tsila, lui, n’a eu cours de technologie que durant deux mois et demi en cinquième. Son tout premier cours de musique, il ne l’a eu qu’en avril de l’année de quatrième. «Au début de la quatrième