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Rythme scolaire

«On leur demande trop rarement leur avis» : à la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant, des ados en mission

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Dix-neuf jeunes de 12 à 17 ans se sont réunis jusqu’à ce vendredi 10 octobre au Cese pour leur première séance de travail. Témoins voire victimes de l’épuisement général des élèves, ils cherchent la formule pour alléger leurs emplois du temps.

Les 19 adolescents venus témoigner au Cese ont été tirés au sort parmi 543 candidatures. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas. AFP)
Publié le 10/10/2025 à 18h37

«Je commence les cours à 9 heures, avec des leçons de quarante-cinq minutes. Dans le lycée, on trouve une salle insonorisée pour les élèves qui n’aiment pas le bruit, et des plantes partout. La pause du midi dure une heure quinze ; on peut manger dehors quand il fait beau. L’après-midi reprend par deux heures de travaux pratiques de sciences, puis c’est la fin des cours. Les profs sont tellement compétents et passionnés qu’ils ne nous donnent pas de devoirs. J’ai le temps de faire ce que je veux pour me détendre, et je peux me coucher tôt quand j’en ai besoin.»

Des applaudissements nourris saluent le récit de la journée d’école idéale d’Océane, 14 ans, élève de troisième au collège Saint-Joseph de Dijon. Une journée bien éloignée de son quotidien : chaque matin, la jeune fille se lève sur les coups de 6 heures, passe plus d’une heure dans les transports en commun. Ses journées s’achèvent par un entraînement de natation ; «quand je rentre, il est presque 20 heures, je n’ai pas le temps de faire autre chose que mes devoirs», dit-elle à Libération. Ce qui l’oblige selon elle à consacrer «un jour et demi» à ses révisions chaque week-end pour ne pas prendre de retard. «