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Grève

«On n’a pas fait tout ça pour gentiment retourner en classe» : en Seine-Saint-Denis, les profs une nouvelle fois mobilisés

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Le personnel éducatif du département organise une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 26 mars. Un mois après le début du mouvement, l’intersyndicale attend toujours des réponses chiffrées du ministère.
Lors d'une manifestation des professeurs de Seine-Saint-Denis, à Pairs, jeudi 21 mars 2024. (Eric Broncard/Hans Lucas. AFP)
par Léo Thiery
publié le 25 mars 2024 à 21h22
(mis à jour le 26 mars 2024 à 12h04)

Rectorat, préfecture, ministère de l’Education, Matignon… Ils ont le sentiment d’avoir frappé à toutes les portes, en vain. L’intersyndicale Education du 93 appelle à une cinquième semaine de mobilisation, et organise une nouvelle journée de grève ce mardi 26 mars.

Si les revendications autour d’un vaste plan d’urgence – chiffré à 358 millions d’euros – n’ont pas changé, l’impatience, elle, monte d’un cran du côté de la communauté éducative. «On est plus de dix jours après l’audience ministérielle et toujours aucune annonce. C’est inadmissible et irresponsable», lance Louise Paternoster, porte-parole de la CGT Educ’action 93. Reçue le 15 mars rue de Grenelle par les services de la ministre Nicole Belloubet, l’intersyndicale était ressortie extrêmement «déçue et en colère face à un ministère qui se défausse complètement de ses responsabilités», selon la syndicaliste.

Une mobilisation qui ne faiblit pas

Pour l’intersyndicale, cette absence de réponse est avant tout l’illustration d’un ministère en crise, qui n’a «n’a plus aucune autonomie» face à un Gabriel Attal omniprésent sur le sujet. «On a vu la ministre Belloubet se faire mettre sur le banc de touche