Pour Pénélope, il n’y avait pas vraiment de débat. Se voir imposer le port d’un uniforme – pardon, d’une «tenue unique» – à partir de la rentrée prochaine, c’était non. «La façon dont tu t’habilles, ça te représente. Le fait que tout le monde soit pareil, je trouve ça pas ouf. J’aime bien prendre le temps de bien choisir ce qui va ensemble, explique l’adolescente, en 4e. Et même si c’est par rapport au harcèlement, je pense que ça change pas grand-chose, les harceleurs trouveront bien autre chose à dire.»
Comme tous les élèves du collège Chape, dans le IVe arrondissement de Marseille, Pénélope était invitée, le 25 janvier, à s’exprimer pour ou contre l’expérimentation d’une tenue unique dans son établissement. Et comme 66 % des votants – sur 75 % de votes exprimés –, elle s’y est opposée. Dans la foulée, la direction du collège annonçait que le projet était «suspendu». Sans toutefois l’enterrer, indique le Monde, le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille assurant à nos confrères qu’«un travail sera[it] mené avec