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Déficit

A Nice, les pontes de l’Université Côte-d’Azur alertent sur un budget à l’os : «On peut aller jusqu’à fermer des formations»

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Le président de la faculté des Alpes-Maritimes, comme beaucoup de ses collègues partout en France, a présenté la situation financière délicate de son établissement face au projet de budget 2025, ce mardi 3 décembre.
Depuis 2022, l'Université Côte-d'Azur, dont fait partir la faculté de médecine, pioche dans sa trésorerie à cause d'un budget déficitaire. (Syspeos/SIPA)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 3 décembre 2024 à 17h28

Les étudiants ne bloquent pas la grille du campus. Les profs ne sont pas dans la rue. A peine peut-on voir une banderole affichée à l’entrée de l’Université Côte-d’Azur. C’est pourtant jour de grande mobilisation à la fac de Nice (Alpes-Maritimes), et elle émane du plus haut niveau de la hiérarchie. Ce mardi 3 décembre, une journée nationale d’action a été lancée à l’initiative des présidents d’universités. Ils sont «inquiets, voire en colère, de la dégradation budgétaire de leurs établissements», affirme Jeanick Brisswalter, président de l’université. Les cours sont annulés. La colère envahit des milieux feutrés.

Jusqu’en 2022, l’université niçoise était capable de présenter un budget à l’équilibre. Mais, depuis deux ans, elle pioche dans sa trésorerie. Un budget déficitaire qu’elle peine à compenser avec l’obtention d’appels à projet. La situation risque de s’aggraver avec la loi de finance 2025, dans les cartons du fragile gouvernement Barnier. «Cela amène les établissements universitaires dans des situations extrêmement critiques, expose Jeanick Brisswalter. Certains sont déjà en cessation de paiements, 60 universités v