Les étudiants ne bloquent pas la grille du campus. Les profs ne sont pas dans la rue. A peine peut-on voir une banderole affichée à l’entrée de l’Université Côte-d’Azur. C’est pourtant jour de grande mobilisation à la fac de Nice (Alpes-Maritimes), et elle émane du plus haut niveau de la hiérarchie. Ce mardi 3 décembre, une journée nationale d’action a été lancée à l’initiative des présidents d’universités. Ils sont «inquiets, voire en colère, de la dégradation budgétaire de leurs établissements», affirme Jeanick Brisswalter, président de l’université. Les cours sont annulés. La colère envahit des milieux feutrés.
Jusqu’en 2022, l’université niçoise était capable de présenter un budget à l’équilibre. Mais, depuis deux ans, elle pioche dans sa trésorerie. Un budget déficitaire qu’elle peine à compenser avec l’obtention d’appels à projet. La situation risque de s’aggraver avec la loi de finance 2025, dans les cartons du fragile gouvernement Barnier. «Cela amène les établissements universitaires dans des situations extrêmement critiques, expose Jeanick Brisswalter. Certains sont déjà en cessation de paiements, 60 universités v