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Libération
Reportage

«On se dit… mourir de peur… à 14 ans ?» : à Souffelweyersheim, le choc après la mort d’une collégienne pendant le confinement de son établissement

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Après l’agression au couteau de deux écolières jeudi 18 avril dans la commune du Bas-Rhin, Madeline, 14 ans, a succombé à un malaise cardiaque provoqué par le stress du confinement de son établissement scolaire. A Souffelweyersheim, parents et élèves disent leur angoisse et leur tristesse.
Devant l'école Dannenberger, lieu de l'agression au couteau qui a blessé deux écolières, à Souffelweyersheim (Bas-Rhin) le 18 avril 2024. (Mathilde Cybulski /Hans Lucas via AFP)
par Ophélie Gobinet, envoyée spéciale à Souffelweyersheim (Bas-Rhin)
publié le 19 avril 2024 à 20h14

Une pochette en plastique protège des gouttes une petite pancarte accrochée aux grilles du collège des Sept-Arpents de Souffelweyersheim (Bas-Rhin). Sur cette affichette, deux mots : «Pour Madeline». En ce vendredi matin où la pluie et le vent se disputent au froid, le choc est énorme dans la commune de 8 000 habitants, située au nord de Strasbourg, après l’annonce de la mort de Madeline, l’adolescente de 14 ans victime d’un arrêt cardiaque la veille lors du confinement de son collège. «Tout s’est passé très vite», raconte Emy, 14 ans, amie proche de Madeline. «Le matin elle était là et l’après-midi, plus rien», lâche d’un regard perdu la collégienne qui se cramponne nerveusement à son parapluie.

Jeudi, peu avant 14 heures, un individu armé d’un couteau s’en est pris à deux écolières de 7 et 11 ans, scolarisées à l’école Dannenberger, à 300 mètres du collège. L’alerte avait été lancée par le directeur de l’école primaire, conduisant à la mise en place des procédures de confinement. Pendant de longues minutes, les élèves se sont réfugiés sous les tables, sans savoir ce qu’il se passait réellement. «Parfois ça toquait aux portes des salles où l’on était, ça stressait tout le monde», se souvient Lina, 11 ans.

«Les motivations du principal suspect inconnues»

Le recteur de l’académie de Strasbourg, Olivier Faron, a indiqué à l’AFP que le confinement avait été mis en place «de manière extrêmement précise et rigoureuse» par les enseignants. «Malheureusement, cette collégienne a connu un épisode de str