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Interview

Pap Ndiaye: «Je ne veux pas peindre les murs des écoles en rose: on a des difficultés réelles»

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Pénurie d’enseignants, revalorisations salariales, inégalités scolaires… Le ministre de l’Education nationale expose à «Libération» ses priorités à une semaine d’une rentrée décisive pour celui qui a pris la relève de Jean-Michel Blanquer.
Le ministre Pap Ndiaye au ministère de l'Education nationale et de la jeunesse jeudi. (Martin Colombet/Libération)
par Elsa Maudet, Marlène Thomas Decreusefond et photos Martin Colombet
publié le 26 août 2022 à 12h11

Sept jours avant la rentrée scolaire, rue de Grenelle. Ambiance déménagement dans la cour d’honneur du ministère de l’Education nationale, où des techniciens s’activent pour préparer la conférence de presse de rentrée de ce vendredi. Dans cette ébullition, Pap Ndiaye revient tout juste de la Sorbonne, où le discours du président de la République devant les recteurs, annoncé quelques heures avant seulement, a bousculé son propre agenda, médiatique comme politique. Un geste renforçant cette image de ministre éclipsé par l’exécutif.

Sa parole et ses actes sont pourtant d’autant plus attendus que la rentrée scolaire se fait dans un contexte de pénurie d’enseignants et de grande souffrance de la communauté éducative, méprisée par son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, pendant cinq années. Parlant sans fard des problèmes de l’école, Pap Ndiaye nous a reçus dans son bureau afin d’exposer ses priorités pour cette première rentrée décisive.

Le Président s’est exprimé pour la première fois devant les recteurs la veille de votre conférence de presse de rentrée, vous grillant la politesse. Vous laisse-t-on exister dans ce gouverneme